Témoignage de Marie-Laure

Dans leur ouvrage intitulé Le Pouvoir du Lien, Hélène Viruega et Manuel Gaviria, apportent des explications sur les progrès pérennes observés chez les patients à la suite de leur programme de réadaptation chez Equiphoria.

« La mise en mouvement et la chaleur du cheval permettent à l’axe intestin-cerveau d’opérer des changements majeurs de la chimie cérébrale et du corps entier par la libération des « molécules du bonheur » : dopamine, endorphines, sérotonine, …. Les effets sur l’humeur sont immédiats. Le terrain est donc fertile pour introduire des changements pérennes grâce à la fois à la répétition et à l’effet facilitateur de la motivation. La plasticité cérébrale serait donc « contrôlée » par l’individu lui-même, ses désirs et ses besoins (…).

Pour arriver à transformer ce déclencheur en changement durable, il faut ajouter la touche du professionnel de santé, dans sa spécialité, qui va profiter de cet état de l’être, de cette facilitation, pour structurer ses objectifs thérapeutiques. »

Le Pouvoir du Lien, H. Viruega et M. Gaviria, Domaine du Possible, Editions Actes Sud, 2020

TEMOIGNAGE DE MARIE-LAURE

Ma fille Cécile, porteuse d’un handicap d’origine indéterminée, a bénéficié́ de soins selon plusieurs méthodes de réorganisation neuro-fonctionnelle. Elle est venue à Equiphoria pour la première fois en juin dernier.

Agée de 16 ans, je voulais proposer à Cécile une stimulation moins « intrusive » dans le sens où elle n’avait pas à être sollicitée directement par des adultes (ce qui induit implicitement pour l’enfant une attente de résultats et un stress). Très émotive et très kinesthésique, la médiation via un animal me paraissait une porte d’entrée intéressante.

A Equiphoria, Cécile a réellement pris plaisir aux séances. Le cheval était un animal impressionnant pour elle qui le cotoyait seulement à distance, avec méfiance, pendant les 12 ans d’équitation de sa sœur ainée Julie. Cécile était donc anxieuse à l’idée de monter sur un cheval, mais l’équipe a su la guider en douceur et Cécile a réussi à se détendre très rapidement. Dès le premier jour, elle a demandé́ à revenir et est repartie de son séjour heureuse de son expérience, voire fière.

Suite à ce premier stage, des progrès significatifs sont apparus au niveau de son expression. Comme si quelque chose s’était débloqué au niveau émotionnel : moins dans la peur et dans l’appréhension de faire, Cécile est devenue plus libre de s’exprimer. Comme si quelque chose s’était réveillé en elle.

A l’unanimité, tous ceux qui la côtoient disent qu’« elle parle mieux ». En effet, elle ne se contente plus de 2 ou 3 mots prononcés approximativement pour s’exprimer et elle commence ses premières phrases (« je veux aller à… »), qu’elle se répète volontairement pour s’en imprégner

Elle a de plus en plus envie de parler, d’avoir des conversations avec les autres. Elle appelle au téléphone son cousin Théo, sa sœur Julie. Quand elle part passer quelques jours chez ses grands-parents et que je l’appelle, elle cherche à me raconter sa journée. Avant, elle me disait juste « oui » ou « non » et ça s’arrêtait là. Maintenant je lui pose des questions et elle veut me raconter.

D’attentiste, elle est devenue actrice, ce qui a eu un impact positif dans son quotidien (et dans le mien aussi !). Cécile a toujours eu une grande mémoire et connaissait sans doute les différentes étapes d’une tâche. Maintenant, elle arrive à effectuer ces étapes séquentiellement et par suite à effectuer la tâche en autonomie.

Ainsi, par exemple, au moment des repas, elle s’est mise à se servir toute seule puis quelques temps après à proposer (par des gestes) de servir les autres ( !) puis à mettre le couvert spontanément ( !) voire même parfois à choisir le plat du repas dans le frigo et à le mettre à chauffer sur la plaque vitro céramique (elle tourne le bouton au hasard!) ou à mouliner la soupe chaude (oups !).

Elle peut maintenant s’habiller toute seule en choisissant ses vêtements assez pertinemment. Plus rapide dans ses actes, elle surprend parfois. L’autre jour, alors que je la cherchais au moment de partir, elle était déjà dans la voiture avec son manteau et ses chaussures, la ceinture attachée, prête à partir ! Quand je suis en retard, je lui demande même de m’aider (prendre les clés, remplir sa gourde, sortir le chat …) et elle est très contente de participer.

Au-delà de ses progrès en autonomie, Cécile est devenue plus présente et plus attentive à son environnement et aux autres. Elle a à cœur de prendre part aux travaux familiaux, agit de façon cohérente de sa propre initiative : elle va chercher l’aspirateur et le passe alors que quelqu’un balaie, elle va chercher des bûches de bois dans la remise quand quelqu’un prépare le poêle, elle remplit sa gourde d’eau au moment de partir en voiture…. Ce qu’elle fait a du sens, ce n’est plus par imitation, mais avec une intention.

Elle veut faire elle-même (porter sa valise, mettre son blouson…) et par suite, elle gagne beaucoup en autonomie et en rapidité. Elle commence aussi à exprimer ses envies. Elle est passée de « non » interrogatifs et hésitants à des « non » affirmés. Elle a aussi fait comprendre qu’elle ne voulait plus rester avec certaines personnes qui s’occupaient d’elle auparavant, peut-être parce que leur approche ne s’est pas adaptée à la « nouvelle » Cécile, sans doute parce que Cécile a modifié ses affinités.

Apaisée, plus en rythme, Cécile a sans doute changé sa perception d’elle-même et l’exprime en prenant une nouvelle place. Elle ne veut plus être assistée. Elle veut s’intégrer avec les autres. Elle est contente de passer des après-midis hors de la maison, sans sa maman, répit que je savoure. J’ai pû notamment reprendre une activité sportive hebdomadaire.

Je peux aussi revisiter le quotidien. Je ne suis plus là pour assister Cécile mais pour l’aider à faire. Et Cécile m’aide en retour. Cécile plus responsable, je suis moins en alerte et donc plus sereine et par suite plus ouverte aux autres. Elle m’accompagne chez des amis sans monopoliser mon attention, participe aux courses, s’occupe pendant que je téléphone ou que je suis sur l’ordinateur, me regarde bricoler… je peux me concerntrer sur des activités avec Cécile à mes côtés.

Dans la sphère familiale, j’ai aussi plus de disponibilité et d’espace pour parler avec sa sœur Julie. La relation s’est modifiée entre nous trois. Il m’arrive de questionner Cécile de la même façon que sa sœur ce qui la re-situe à égalité avec elle.
Leur relation de sœurs a aussi évolué. Cécile veut passer jouer avec sa soeur, et non plus « à côté » d’elle.
Je garderai l’image de Cécile sur Olga, un cheval à la fois puissant et doux, entourée de thérapeutes qui avancent au rythme d’Olga. Olga porte Cécile allégée de tensions musculaires générées par une verticalité non aboutie, Olga berce Cécile en 3 dimensions dans un rythme régulier, vivant ; Olga nourrit sans doute Cécile de sa force tranquille et de sécurité affective. Le verbal est réduit à sa plus simple expression. C’est d’abord un langage du corps, des ressentis.

Rassurée, son corps agréablement éveillé, Cécile peut revisiter des gestes, des mouvements dans une nouvelle posture physique et émotionnelle, et oser se lancer, s’affirmer. A suivre … 

Témoignage de Christine

Mars 2015, le diagnostic de trouble obsessionnel compulsif tombe sur les difficultés de ma fille, qui a dû arrêter ses études de médecine en 4ème année. Les années qui suivent sont un vrai labyrinthe où nous nous perdons dans les thérapies proposées par la médecine traditionnelle. Les troubles de M. deviennent de plus en plus pesants, invalidants au quotidien, l’empêchant de vivre sa vie, d’étudier, de travailler, de voir ses amis et même d’avoir des difficultés à sortir de notre maison familiale où elle est revenue vivre il y a quelques mois.

A sa demande, fin janvier 2021, je m’arrête de travailler pour l’aider dans tous ses gestes de la vie quotidienne. Je découvre alors sa prison, son enfermement, son enfer !

L’hospitalisation précédente n’ayant pas soulagé M., je fais des recherches sur internet et je tombe sur le centre Equiphoria. Emballées par ce que propose le centre et son approche thérapeutique, nous procédons à l’inscription.

« Nous procédons à l’inscription. Je dis « nous » car Hélène me propose également de participer en tant qu’aidante familiale. Tout au long de la semaine, l’équipe m’a accompagnée, m’a permis de prendre du temps pour moi et de faire un énorme cheminement. 

Grâce aux chevaux, à toute l’équipe, à leur travail systémique et leurs regards croisés, j’ai pu d’abord déposer mon désarroi et ma tristesse, puis cicatriser des blessures enfouies au plus profond de moi. Ensuite, j’ai vécu un moment de reconstruction pour devenir une autre, une nouvelle personne, une nouvelle mère pour ma fille, remplie de confiance en moi et en elle. Aussi, de jours en jours, j’ai constaté un lâcher-prise. Je me suis vue ne plus prendre en charge les difficultés de M. Mes peurs pour elle se sont évaporées et l’accompagnement est devenu plus fluide et naturel. »

En parallèle, j’ai constaté les progrès de M., de jour en jour, elle se montre plus apaisée, moins enfermée dans ses troubles, trouvant des ressources pour les dépasser. A la fin de la semaine, M. a même pu vivre plus légèrement et visiter la région ! Quel bonheur de la voir enfin pouvoir profiter un peu plus de ses journées !

Nous n’oublierons jamais cette semaine intense et merveilleuse. Nous remercions profondément toute l’équipe, leur professionnalisme, leur patience, leur bienveillance et leurs généreux chevaux.

Témoignage de Patrick et Nadège

Je suis Patrick, 53 ans, victime d’un accident avec un gros traumatisme crânien qui m’a amené chez EQUIPHORIA.

Un accueil formidable comme tout le reste : la gentillesse, la simplicité, l’écoute.

Pas de longues discussions mais au contraire au travail tout de suite. J’ai beaucoup apprécié car moi et le bla bla ….

Connaissance rapide avec TESS : un simulateur permettant de choisir son cheval. TESS a les pas de 5 chevaux présents au centre.  On choisit par rapport au pas qui nous correspond le plus, où on se sent le plus à l’aise. Il n’y a pas besoin d’une expérience équine pour monter sur TESS ou sur les chevaux du centre.

Les exercices que j’ai d’abord fait sur TESS sont une bonne approche des exercices à faire sur le cheval que j’aurai (NAVAJO pour ma part).  Les objectifs qui m’étaient fixés : ouvrir ma cage thoracique,  me détendre, me relaxer. 

Navajo qui accompagne Patrick

Avant d’arriver au centre j’étais hyper tendu physiquement et mentalement et cela depuis bien plus d’un an. 

Je ne ressentais plus d’émotions non plus. Chose retrouvée avec Navajo et tout le travail dû à l’équipe pluridisciplinaire d’Equiphoria. Dès la première séance, dès le premier jour toute l’équipe et mon épouse ont constaté que j’étais redressé.

Dès le lendemain, j’ai le sentiment de ne plus être une charge mais  d’être utile.  C’est un ressenti important pour moi.

Depuis très longtemps je n’avais pas ressenti autant de joie intérieure que ce lendemain matin

Toutes les séances me tenaient à cœur et j’étais pressé de m’y retrouver. 

Durant cette semaine j’ai beaucoup changé, je ne suis plus du tout le même qu’en arrivant. Je me sens plus joyeux, plus ouvert.

Merci à toute l’équipe qui a su me faire changer dans la bonne humeur et dans la joie. C’est avec plaisir que je reviendrai pour un deuxième séjour pour approfondir tout cela et développer encore plus au niveau des sentiments positifs et le travail physique pour acquérir encore plus de souplesse. 

Patrick 

Les chevaux au repos

Témoignage de sa femme Nadège

Le 4 septembre 2018, notre vie a basculé. Un accident de moto en allant travailler, Patrick, mon mari a été transporté par hélicoptère en réanimation au sein de l’hôpital Pontchaillou de Rennes. Son pronostic vital est engagé. Le diagnostique est posé : trauma crânien grave, fracture faciale, fracture du bras qui a nécessité la pose de plaques, deux côtes cassées, quelques points de suture au niveau du visage et un coma de 9 jours durant lequel nous ne savions pas s’il allait vivre ou pas, et s’il s’en sortait dans quel état il serait.

En service de réanimation jusqu’à la fin du mois de septembre 2018, il a été pris en charge et géré de façon admirable.

Puis passé dans deux hôpitaux en service neurologie en attendant d’avoir une place à Kerpape près de Lorient, Patrick n’a aucun souvenir de 72 heures avant l’accident à 4 mois après. Au centre de Kerpape, de décembre 2018 à juillet 2019 d’abord hospitalisé jusqu’en février, il continue en hôpital de jour :  il réapprend à mieux bouger avec les kinés, il est suivi par une neuropsychologue, un ergothérapeute, un neurologue, un psychiatre, un ophtalmologue car il ne voit presque plus rien d’un œil : son nerf optique a blanchi durant l’accident suite au mouvement du cerveau dans la boite crânienne.

Patrick est très entouré, la famille est également entendue mais il n’y a pas de prise en charge réelle des aidants.

A partir d’aout 2019, Patrick sort du milieu hospitalier et revient définitivement à la maison. Il continue d’être suivi par un orthophoniste et un neuropsychologue. Il fait du bénévolat au sein d’une maison de retraite, d’un établissement spécialisé pour handicapés et d’un collège. Il s’y rend à pied c’est tout près de notre domicile. Cela fait partie de sa convalescence lui permet de retrouver une place dans la société, de se sentir utile. Il n’a plus vraiment le sens de l’orientation et a des problèmes de mémoire.

Le 1er confinement arrive alors en mars 2020 et tout s’arrête : plus aucun suivi médical, plus aucun bénévolat, et nous (notre cadette en études supérieures à Lyon et moi-même) rentrons à la maison pour du télétravail : nous envahissons son espace vital. Patrick perd ses repères, sombre dans une grande dépression, fait des tentatives de suicide et un changement d’humeur complet (conséquence du choc frontal), a du mal à gérer ses émotions.

Il est hospitalisé de fin juillet à fin septembre 2020 en santé mentale. Il ressort stabilisé au niveau des humeurs mais avec un très lourd traitement médicamenteux. Certes nécessaire à un moment donné.

J’ai des échanges réguliers avec la Mutuelle des Motards et une personne qui nous suit depuis septembre 2018. Elle a une écoute bienveillante et m’aide beaucoup à traverser toutes ces épreuves. Elle me parle d’EQUIPHORIA. Je me dis alors que cela ne peut lui faire que du bien ou en tout cas pas de mal. Que Patrick aime les animaux. Je ne sais plus vers qui ou quoi me tourner.

Je trouve Patrick trop enfermé dans sa camisole chimique, je contacte sa neuropsychologue qui est d’accord avec moi. Elle fait alors l’intermédiaire entre les différents intervenants et Patrick et moi rencontrons de nouveau le psychiatre qui décide de diminuer le traitement et nous dit que nous le ferons en plusieurs fois pour des questions de sevrage. Nous sommes mi avril 2021

Notre séjour à EQUIPHORIA est programmé pour fin avril 2021. J’attends beaucoup de ce séjour et en même temps je ne sais pas à quoi m’attendre. Patrick me dit : On verra, je suis curieux…

A notre arrivée au centre, nous sommes accueillis, nous nous sentons attendus. Nous avons un accueil plus que bienveillant. Chaque membre de l’équipe se présente. C’est une équipe pluridisciplinaire qui se trouve à nos côtés, un médecin, une psychologue, une kinésithérapeute et la fondatrice du centre.

Tous autour d’une table, on nous interroge sur nos attentes et on nous présente la semaine à venir. Chaque jour à la même heure, durant une semaine, Patrick viendra au centre de soins d’Equiphoria et bénéficiera d’un suivi personnalisé.

L’entretien de démarrage déroulé, Patrick passe entre les mains de Manuel, le médecin qui va lui demander de marcher et qui le filme : une sorte d’état des lieux, de preuve par l’image du point de départ avant la semaine de soins. Patrick est vouté, comme enfermé sur lui-même, prisonnier de son corps. Une sorte de camisole qui lui enferme également l’esprit : il a du mal à exprimer ou à ressentir des émotions. Il a un pas mécanique, il est rigide. Il est triste et n’a pas souvent le moral.

S’ensuit la présentation de TESS, un formidable outil : un simulateur de pas de chevaux. Pas n’importe quel pas de n’importe quel cheval. Non le pas de 5 des chevaux du centre. Des capteurs ont été posés sur les vrais chevaux, leur pas enregistrés et intégrés dans la machine. Un système de capteur sur TESS permet de faire le lien entre le patient et le pas simulé de chaque cheval : cela permet un premier travail et de trouver le pas qui va correspondre le mieux au patient, à sa problématique.

Première surprise pour moi : le pas du cheval est identique au pas de l’Homme.

TESS va aider Patrick à ouvrir sa cage thoracique, à se redresser, à faire des exercices de respiration, sous l’œil vigilent d’une jeune kinésithérapeute, qui guide Patrick tout au long de sa séance. 

Nous ne sommes qu’au début du séjour et de la première séance, mais nous sentons la puissance de l’équipe en place dans sa facilité d’écoute, son contact facile qui nous met à l’aise, mais aussi dans son expertise.

Puis Navajo, un joli cheval pie, est équipé d’une selle très spéciale : juste assez épaisse pour permettre une bonne assise du patient mais suffisamment fine pour lui permettre de ressentir chaque mouvement du cheval, dotée de deux poignées permettant au patient de se tenir s’il le souhaite.

Ce sera le compagnon d’exercice de Patrick tout au long de la semaine. Patrick se trouve sur sa monture, une spécialiste équine tient la longe de Navajo et marche à côté de la tête du cheval. De chaque côté du cheval et donc à la droite et à la gauche de Patrick on retrouve la kinésithérapeute et Hélène . Tout ce petit groupe marche à la même cadence, s’arrête au même pas, fait un exercice bien précis et repars. Je les observe d’une petite tribune qui surplombe le manège intérieur. 

A mes côtés, se trouve une psychologue. J’étais venue pour Patrick pour qu’il bénéficie d’une prise en charge et je suis épatée parce qu’au-delà de cela, je suis également prise en charge. Je bénéficie moi-même d’un accompagnement. Le partage que j’ai alors, me fait un bien fou et je m’en rends compte à la fin de notre conversation.

Dans la semaine j’aurais des séances spécifiques pendant que Patrick a de son côté son protocole thérapeutique. Un véritable travail en profondeur qui m’a également aidée. Les aidants font partie du protocole. Et cela n’est pas fréquent. En général tout est centré sur le patient et l’aidant est rarement pris en compte et bien chez EQUIPHORIA ce n’est pas le cas. J’ai également bénéficié d’un accompagnement. D’abord sur TESS puis sur une jolie jument de trait franc comtoise. J’ai appris à lâcher prise, à travailler ma respiration mais aussi à gravir une montagne intérieure à déposer toutes mes pierres, à planter mon arbre intérieur et à le faire grandir. A l’instant où j’écris ces lignes, j’ai repris mon job et suis déjà à fond dans mes dossiers avec des journées de 10 heures mais néanmoins j’ai cette paix intérieure que je dois aussi à EQUIPHORIA.

La belle Ursula

Lorsque Patrick descend de cheval et me rejoint : je suis frappée ! lui qui était enfermé dans une sorte camisole qui le faisait se vouter et se replier physiquement vers l’intérieur, il marche les épaules redressées. Il a une démarche plus souple !

Je n’en reviens pas et échange avec Hélène, la co-fondatrice du centre. Il n’a eu qu’une séance…

Le lendemain, cela se confirme. Patrick me dit même qu’il éprouve de la joie en me montrant son ventre : lui qui n’arrivait plus à exprimer ses sentiments. Il me dit que jusqu’alors il avait peur de parler de peur que cela ne dégénère et que maintenant il ne craint plus cela.

On téléphone le soir à ma maman et elle nous confiera le week end suivant à notre retour qu’elle avait trouvé Patrick plus gai, plus sûr de lui au téléphone. Qu’elle avait senti quelque chose de différent rien qu’à sa voix.

Tous les jours le même plaisir à venir au centre et un bénéfice visible.

Nous sommes alors vendredi, dernier jour au centre. Patrick repasse devant Manuel, et sa caméra : les progrès sont indéniables.

Patrick a la joie en lui. Il marche la tête plus haute, moins renfermé sur lui. Il a meilleur moral ! Malgré le traitement médical lourd, le cheval, l’accompagnement de l’équipe ont fait que les lignes ont bougé.

Nous sommes début mai 2021. Patrick devrait voir son traitement de nouveau diminuer en juin. Nous pensons qu’il serait bien de pouvoir retourner une autre semaine à EQUIPHORIA pour solidifier les acquis.

Je n’ai pas les mots cliniques à mettre sur ce qui s’est passé. Je n’ai pas fait toutes les études médicales de Manuel, n’ai pas la formation d’Hélène et de son équipe et de ce fait je suis très maladroite pour expliquer ce qui s’est passé durant cette semaine mais c’est tout simplement bluffant ! c’est exactement ce que j’ai dit : c’est bluffant !

Pour les traumatisés crâniens, les cérébrolésés, nous n’avons pas beaucoup d’appuis, il faut aller chercher les solutions par nous-mêmes. Pour les aidants, nous n’avons pas beaucoup d’accompagnement non plus. Et bien là pour le coup on trouve tout cela à EQUIPHORIA : une équipe pluridisciplinaire tournée vers le patient qui est mis au cœur de l’organisation et dont l’accompagnement est sur mesure, mais également tournée vers les aidants. 

 Un accueil chaleureux, une bienveillance naturelle. Ah j’oubliais, notre ainée fait du cheval depuis l’âge de 3 ans, elle en a 27 aujourd’hui : ne vous attendez pas à entrer dans un centre équestre ! c’est un centre médical je veux dire par là : pas de crottin partout, pas de toiles d’araignées ou de poussière. Un centre tiré à 4 épingles !

Merci à vous tous !

Nadège (de Bretagne Sud)

Au rythme du pas

Le temps est suspendu

Le pas du cheval vient, dans un contact profond et intime, stimuler, réparer

Balancement

Bercement

Verticalisation

Le cheval accueille avec bienveillance et patience

Il lit l’histoire inscrite dans le corps 

L’équipe se met au diapason dans une présence sécurisante et dans une neutralité qui laisse toute la place au dialogue entre le cheval et le patient.

Dans ce temps si particulier, le mouvement opère. Le mouvement synchronise et aligne chaque sphère. 

La danse du vivant.

Les limites sont repoussées, les portes fermées s’entrouvrent vers un nouveau possible.

La respiration occupe l’espace.

Les sourires transforment les visages

Quelques mots échangés

Des émotions

Et le silence qui a, aussi, toute sa place

Dans le manège d’Equiphoria, immense et lumineux, s’écrit un hommage à la vie

Et pour moi, se trouve une réponse à ma quête de médecin.

Dans ce lieu, le soin prend toute sa dimension.

Dr Corinne Galy, médecin généraliste, homéopathe

Témoignage des parents de Benjamin

25 février 2019 : « le monde de Jamy » propose un documentaire sur les animaux qui nous font du bien sur France 3. Nous mettons le programme par curiosité et découvrons, après 2h de contenu, la partie sur Equiphoria.

Ces 13mn de reportage vont changer notre vie à jamais…

Nous sommes les parents de Benjamin,7 ans et Valentin 3 ans. 

Benjamin est atteint d’une maladie génétique très rare, une encéphalopathie entraînant un retard de développement global autant sur le plan moteur que cognitif, diagnostiquée à ses 3 ans et demi. Il ne marche pas, porte des couches, boit des biberons et ne parle pas. Il n’interagit que rarement avec son environnement.

Certes, Benjamin n’est pas un enfant comme les autres, mais comme les autres, c’est un enfant…et nous voulons faire en sorte qu’il puisse, lui aussi, avoir toutes les chances de s’épanouir. Jusqu’à présent, nous n’avons pas trouvé dans les structures classiques et la médecine dite traditionnelle les réponses à nos attentes. Equiphoria s’est révélée être une solution alternative bien au-delà de nos espérances …

Août 2019 : premier séjour d’une semaine en Lozère, à 600km de chez nous. Découverte du centre et de l’équipe humaine et équine. 

Nous arrivons avec nos espoirs et nos doutes dans cet univers si particulier, hors des sentiers battus. Le Centre va-t-il nous apporter des réponses à nos questions ?

Benjamin va-t-il s’adapter, communiquer, trouver les ressources nécessaires et progresser ? Comment va se passer la relation avec le cheval, animal dont nous ignorons tout ?

Lorsque nous entrons dans le Centre, nous ressentons immédiatement cette sérénité et ce bien-être qui nous entourent. Les chevaux sont d’un calme extraordinaire, parfaitement entraînés et préparés à agir en communion avec leur patient.

L’équipe humaine est d’un professionnalisme, une bienveillance et un sens de l’écoute sans nom. Ici on considère le patient et sa famille dans leur globalité. Un accompagnement est systématiquement proposé à la fratrie et aux parents et ça fait tellement du bien !!! On soigne autant le physique que le psychisme de tout le monde…

Au terme de ces 5 jours, nous avons eu la joie de découvrir notre enfant en totale confiance avec son cheval qui l’a porté, au sens propre comme au sens figuré. Benjamin s’est ouvert au monde, a travaillé son tonus et engagé un travail postural favorable à la marche.

A la fin du séjour, nous décidons de revenir dans les mois à venir, même si c’est au prix de sacrifices financiers. Nous sommes tellement désolés que ces soins ne puissent pas profiter à tous ceux qui en ont besoin et avec une prise en charge totale par la Sécurité Sociale…

Septembre / Octobre 2020 : cette fois ci, Benjamin suit un programme d’un mois afin de travailler à plus long terme sur son suivi thérapeutique. C’est aussi la première fois que l’équipe accepte de suivre un patient sur un programme intensif aussi long. Nous décidons de nous adapter au rythme de Benjamin et programmons une heure par jour. A notre grand étonnement, il ne montre aucune fatigue et prend plaisir à venir chaque jour. Son tonus musculaire s’améliore ainsi que son état d’éveil. Il interagit également plus facilement avec son environnement. Les échanges de regards sont francs et directs et l’expression par les vocalises s’intensifie. 

La relation avec son cheval est juste épatante et magique. Une connexion s’est établie entre eux deux et nous n’avons jamais vu notre fils aussi détendu et souriant que lors de ces moments uniques à cheval. 

Nous savons désormais que nous reviendrons chaque année à Equiphoria car c’est un endroit unique qui permet à Benjamin de progresser sur le long terme et sur tous les plans.

« Comment est-il possible qu’un lien créé entre l’homme et le cheval puisse aider à soigner ? »

Ce « pouvoir du lien » si bien expliqué par Hélène (la co-fondatrice) et Manuel (le médecin du Centre), nous en avons été les témoins et il existe bel et bien…

Sophie & Samuel, les parents de Benjamin.

Témoignage de la maman de Marie

C’est après un très long silence que je relance le blog avec un témoignage touchant de la maman de Marie. Merci encore à toute ces familles qui viennent de toute la France et d’ailleurs pour leur confiance et merci à notre merveilleuse équipe! Hélène Viruega, co-fondatrice.

Début d’année 2015, un verdict tombe tel un couperet, …une tumeur cérébrale maligne ronge notre fille âgée à cette époque de tout juste 11ans.
Tumeur logée en plein cœur du cervelet, ce qui provoque une perte constante d’équilibre, des troubles de la coordination motrice…………..schématiquement, perte d’autonomie dans les déplacements, perte de l’écriture et gestes du quotidien perturbés. 

Une toute jeune vie qui n’avait plus qu’à s’ouvrir aux joies de la pré adolescence, cette toute jeune vie explose en éclats. Nous plongeons notre fille et nous dans un univers hostile, inconnu, avec une violence qui nous prend au plus profond de nous. 

S’ensuivent, opération, radiothérapie, chimiothérapie.
On pourrait croire qu’après tout cela, on peut enfin souffler et penser à reprendre le cour de nos vies…….mais il n’en est rien car ce genre de tumeur donne une seconde condamnation qui est celle de la rééducation motrice, celle d’essayer de retrouver un maximum de capacités, de retrouver une vie, de dompter un corps qui ne répond plus comme avant, sans savoir combien de temps cela durera ni ce qui pourra être rééduqué et jusqu’ à quel point. 

C’est un avenir proche et moins proche qui devient totalement flou et angoissant.
S’enchaînent donc des séances de Kiné, d’ergothérapie, des séances en structure spécialisée dans la rééducation de la marche, des allers retours incessants car les séances des uns et des autres se déroulent à une heure de voiture de notre domicile.
En parallèle de tout cela, une scolarité à maintenir, ce sont les années collège. 

Pour pouvoir accompagner notre fille au mieux et au plus près, j’arrête mon activité professionnelle pendant l’été 2015. Je suis fonctionnaire territoriale au sein d’une mairie. J’ai la « chance » de pouvoir me mettre en congés de présence parental pendant plusieurs mois. C’est une perte de salaire, ce n’est pas un choix, c’est une évidence, et la seule voie possible avec ce parcours de traitement, puis les innombrables rendez vous, et l’obligation pour ma fille d’être accompagnée pour ses déplacements puisqu’elle ne peut être autonome. 

Après ces prises en charge dictées par les voies médicales et qui ont eu des résultats positifs sur l’évolution motrice de notre fille, nous arrivons à un point d’arrêt. Notre fille a certes beaucoup évolué, j’ai pu reprendre mon activité professionnelle en novembre 2017, mais à mi-temps pour pouvoir être disponible pour les rendez vous restants, pour les trajets collège- maison, et pour le suivi scolaire qui prend une place importante aussi. 

Mais une lassitude s’installe dans cette course folle, notre fille a une envie féroce de retrouver une normalité dans son rythme du quotidien et ne veut plus maintenir de rééducation.
Mais en fait, ce point d’arrêt cache autre chose. Notre fille reste bloquée sur ce qui n’a pas été pris en charge. 

Jusque là les différents professionnels se sont attelés à l’aspect purement « mécanique », à la motricité, et à la surveillance après traitement.
Mais notre fille reste bloquée par ses émotions vécues ces 4 dernières années, et c’est précisément cela qui l’empêche de continuer son avancée. Des émotions qui se résument par tant d’adjectifs qui se superposent : l’incompréhension, la peur, la souffrance, la frustration, la colère, le doute, l’injustice….. 

Je prends conscience que notre fille n’a pas eu de moment de répis sur ces 4 années, pas d’éxutoire, un vrai éxutoire.
Cette introduction est un peu longue mais c’est exactement là que le programme Equiphoria fait toute la différence, ou plutôt vient compléter si bénéfiquement ce vide immense dans les prises en charge. Un vide qui est pourtant essentiel à combler pour permettre à chaque patient de retrouver ce souffle manquant, cette envie, cette confiance, cette nouvelle perspective qui peut faire toute la différence dans la suite d’une vie malmenée et fracturée.
Vivant dans les Alpes-Maritimes, je me dis que c’est complètement fou de partir si loin pour 5 séances de prises en charge. 

Equiphoria après l’orage

Nous partons donc début juillet 2019. Lire la suite

La dimension humaine au-delà du handicap

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A la lecture d’un des ouvrages du neurologue anglais Oliver Sacks (1933-2015) à propos de ses patients, quelques lignes sont venues m’interroger sur les fondements philosophiques et humains de la pratique de la médecine dans nos pays industrialisés « mais il faut dire dès le début qu’une maladie n’est jamais simplement une privation ou un excès – qu’il y a toujours une réaction de la part d’un organisme ou de l’individu affecté pour restaurer, remplacer, compenser et préserver son identité, si étranges que puissent paraître les moyens de parvenir à ce résultat ».

En continuant cette lecture passionnante, je suis tombé plus loin sur un extrait bouleversant de réalisme, ce furent cette fois-ci quelques lignes du neurologue et psychologue russe Alexander Luria (1902-1977) sur la mémoire et sa perte, mais à laquelle nous pouvons substituer n’importe quelle autre fonction cérébrale supérieure « il n’y a pour ainsi dire pas d’espoir qu’il retrouve la mémoire. Mais un homme n’est pas seulement une mémoire : il a une sensibilité, une volonté, des sentiments, une dimension morale ».

C’est justement cette globalité de l’être, cet effort parfois inouï de la part d’un individu pour préserver son identité et son caractère, cette multiplicité de facettes au-delà du fonctionnel et du dysfonctionnel, qui méritent toute notre attention. La maladie, les maladies, l’incapacité soit-elle temporelle ou définitive, ne sont finalement que quelques unes des diverses caractéristiques qui nous accompagnent tout au long de notre vie. Mais elles ne sont pas les seules, elles font partie d’un tout qui constitue notre nature profonde, notre dimension humaine, et qui nous différencie de nos semblables. Prenons l’exemple d’un des patients que nous suivons à Equiphoria.

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Ma première rencontre entre le cheval et l’homme

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Aurore en séance avec Olga

Equiphoria accueille pour la première fois Sylvain, un jeune homme atteint de psychose. Il est fragile, replié sur lui-même et lorsque je m’adresse à lui, son regard me fuit et le son de sa voix est inaudible.

Sylvain découvre ce nouveau lieu avec un mélange d’émerveillement et de peur. Sa démarche est en proie aux stéréotypies et aux mimiques. Arrivé, il erre comme s’il attendait de découvrir un but, un objectif. C’est la rencontre avec sa jument Olga, qui va lui permettre de retrouver une force pour surmonter ce monde sans aucune frayeur. Olga lui apporte ce sentiment de contenance physique et psychique qui le canalise.

Jour après jour, les changements deviennent visibles et surprenants. Peu sûr de lui au début, Sylvain tente de guider Olga avec un fort besoin d’étayage des professionnels. Seul, auprès de sa jument, il fait des petits tours sur lui-même. Les exercices au sol avec ce compagnon qu’est le cheval vont lui permettre de travailler sur ses émotions. L’humain ne peut duper le cheval qui pointe cette partie de nous que l’on tente de dissimuler au monde entier, ce centre, cette partie qui se cache sous des multiples couches d’inhibition. Le fait de travailler côte à côte va amener Sylvain à découvrir ses émotions, mettre des mots dessus et tenter de les canaliser pour travailler avec Olga. Sous les yeux de ses parents, Sylvain va se dépasser. Le cheval va l’amener dans un lieu immergé depuis longtemps, un lieu qui renferme une grande combativité.

C’est ensuite sans aucune peur que Sylvain va relever le défi de la voltige. Son pas est chaque jour plus assuré, son objectif se définit. Le premier pansage laborieux envers Olga finit par un pansage sans fausse note, il gagne en autonomie, il ne déambule plus autour du cheval.

Le plus plaisant est cette force qui va grandir chez ce jeune homme, lui donnant un objectif, une assurance, une envie de finir ce qui a été entrepris. Les parents, spectateurs de ce changement, eux aussi touchés par l’évolution de leur fils, regardent ce travail qui va leur donner la force de continuer et d’avancer.

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Le cerveau et le cheval, un centaure scientifique…

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Manuel observe les progrès spectaculaires de Brian sur Navajo

La réadaptation neurologique nous apprend la patience et parfois l’étonnement. Lors de ma première visite à Equiphoria il y a trois ans, j’ai vu un patient, lourdement handicapé par des troubles du spectre autistique, arrêter subitement ses mouvements stéréotypés sur notre jument Olga. Quelque temps après, j’ai vu un autre patient avec des sérieux problèmes neurologiques touchant sa motricité globale et fine, se redresser et maintenir sa position assise pendant plus d’une demie heure sur Navajo sans aide extérieure, malgré des graves problèmes d’équilibre et de posture, et cesser au même temps tout mouvement anormal, dit athétosique, de ses membres supérieurs. Il s’agit de deux patients parmi beaucoup d’autres, il s’agit aussi, pour moi, de l’origine de cette aventure scientifique et humaine.

Nous avons toujours cherché à comprendre le fonctionnement du cerveau. Nous avons sans cesse développé des outils pour étudier jusqu’à l’infiniment petit ce système tellement exceptionnel mais tellement énigmatique. Nous avons toujours été un peu démunis face à un patient présentant un déficit neurologique. Les clés de la réparation ne nous ont pas été dévoilées à ce jour malgré tant d’efforts, tant de cliniciens clairvoyants et dévoués, tant de chercheurs brillants et exceptionnels.

Notre métier s’est donc limité à devenir des sémiologues hors paire particulièrement au cours du 20e siècle, des Charcot, des Parkinson, des Babinski, des Broca, des Ramon y Cajal, à caractériser jusqu’au moindre détail les différentes maladies du cerveau qui frappaient des êtres dès la petite enfance ou à l’âge adulte, qui anéantissaient l’innocence de l’enfance, qui engloutissaient les rêves de l’adulte, qui effaçaient le riche vécu du vieillard.

Quant aux traitements, quel est le bilan ? Impasses, solutions partielles, tâtonnements, espoirs trop souvent déçus, pistes pharmacologiques abandonnées, et surtout énormément de souffrance.

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Hommage à Phoebus

Phoebus

Phoebus

Equiphoria a perdu Phoebus, un cheval extraordinaire, un ami, un collaborateur. Delphine, ex-psychologue à Equiphoria,  lui rend hommage.

Hommage à Phoebus,

Phoebus, autre nom d’Apollon, Dieu du Soleil et de la Lumière…

Du soleil, tu en auras apporté dans le coeur des patients. Que de souvenirs de sourires qui sont venus illuminer leurs visages…

De la lumière, tu auras éclairé les thérapeutes qui ont eu la chance de travailler à tes côtés…

Précision, Stabilité, Force, Calme. Combien de patients as-tu réussi à apaiser?

Une disponibilité sans faille et une infinie patience, un mélange entre tranquillité et coups de folie, entre force et sensibilité… C’est le souvenir que je garderai de toi… Phoebus.

Delphine